Arme:
Les armes sont des emblèmes peints sur un écu, qui doivent pouvoir être décrites dans la langue du blason, et qui désignent quelqu'un ou quelque chose. Elles ont le même rôle qu'une marque ou un logo, ou un nom propre : elles sont la manière héraldique d'identifier, de représenter ou d'évoquer une personne, physique ou morale (maison ou famille, ville, corporation,…). Les armes sont généralement considérées comme la propriété (intellectuelle) de cette personne, qui en est titulaire.
Écu:
L'écu est un bouclier allongé par le bas et portant un blason.
En héraldique, l'écu est le support physique du blason.
L'écu est également une monnaie du Moyen Âge.
L’écu ou écusson (le bouclier) est l'élément central et principal des armoiries, c'est le support privilégié sur lequel sont représenté les armes. Cependant, plusieurs armes peuvent être représentées sur un même écu, sans nécessairement représenter une personne unique : ce peut être l'union de deux armes représentant un mariage, ou la superposition de nombreuses armes. Un écu représente donc des armes, ou une alliance d'armes. Dans tout les cas, l'écu délimite graphiquement le sujet dont parle la composition, et est suffisant pour identifier des armes ou une alliance.
Armoiries:
Les armoiries sont ce qui est représenté graphiquement sur un objet armorié. Les armoiries comprennent l'ensemble de la panoplie formée par l'écu, qui désigne le sujet, et ses ornements extérieurs éventuels (support, couronne, collier d'ordre,…), qui disent quelque chose sur ce sujet. Certains ornements extérieurs (cimiers, tenants) font partie des armes (et leur sont systématiquement associés), certains sont arbitraires ou fantaisistes (lambrequins, symboles allégoriques ou votifs), mais la plupart sont la représentation héraldique de titres, de charges ou de dignités : ils sont attribués officiellement, et peuvent varier suivant l'état du titulaire à un instant donné.
Blason:
Blasonner signifie décrire des armoiries. Le blason est ce qui en résulte : c'est la description (en termes héraldiques) de tout ce qui est significatif dans des armoiries, et plus spécifiquement sur l'écu. La correspondance entre un blason et sa représentation est au centre de l'héraldique : la donnée d'un blason doit permettre de représenter correctement des armoiries, et la lecture correcte d'armoiries doit conduire à un blason qui rend compte de tous ses traits significatifs. Deux représentations (ou armoiries) sont équivalentes si elles répondent au même blason, ce sont alors les mêmes armes (mais il peut y avoir plusieurs manières équivalentes de blasonner des armes).
Mais le blason n'est pas figé et il peut évoluer en fonction :
D’une alliance, où les blasons des alliés se réunissent pour n'en former plus qu'un, réunion codifiée par des règles traduisant le type d'union ;
D’un héritage, qui impose parfois à l'héritier une modification (une brisure) du blason initial en fonction du degré de parenté ;
D’une distinction honorifique accordée par un suzerain, qui donne à un vassal le droit d'ajouter sur son blason un élément distinctif du sien (une augmentation) ;
D’une distinction ou modification pour distinguer un nouveau blason de celui dont il a été dérivé (une brisure).
Il peut même disparaître et être remplacé par un blason de substitution, quand le blason original a été « déshonoré » pour une action peu reluisante de son possesseur... ou d'un ancêtre du possesseur !
Sciences héraldiques:
L’héraldique est ce qui est relatif au langage du blason, à la science des hérauts, aux dessins des armoiries. Plus spécifiquement, c’est la discipline ayant pour objet la connaissance et l'étude des armoiries. L’héraldique recouvre quatre disciplines connexes :
Le blasonnement:
Historiquement, l'héraldique est la science des hérauts, qui dans les tournois annoncent les chevaliers en décrivant dans leur langue propre les armoiries qu'ils portent sur leur bouclier. Cette discipline se prolonge dans l’héraldique théorique, qui a pour objet de préciser les règles du blason, son vocabulaire, sa grammaire et sa sémantique. Elle peut devenir un sport intellectuel à part entière, consistant à décrire en terme de blason des figures très variées et originales, parfois très éloignées des compositions traditionnelles, dont la légitimité est de rester fidèle à un certain génie héraldique.
La composition:
La branche traditionnelle de l'héraldique s'attache à la création et à la composition des armes et blasons, pour le compte de celui qui souhaite en devenir titulaire. Cette héraldique s'appuie d'une part sur la généalogie du titulaire, d'autre part sur la symbolique particulière qu'il souhaite attacher à ses armes. La règle fondamentale de la noblesse est que c'est au titulaire de donner du prestige à ses armes, non l'inverse, et une sobriété prudente est de mise.
La décoration:
La branche artistique de l'héraldique s'intéresse à la représentation graphique des blasons sous forme d'armes et d'armoiries, pour armorier toute sorte de supports.
L’héraldique historique:
Est une science auxiliaire de l'histoire. D'une part, elle s'appuie sur les documents et meubles armoriés pour obtenir des informations particulières sur l'histoire de leur titulaire. D'autre part, elle analyse la composition de ces armes et blasons, pour étudier d'une manière générale les symboliques sociales.
L'usage des armoiries vient de l'évolution de l'équipement militaire entre le XIe et le XIIe siècle, qui rend progressivement impossible de reconnaître le visage d'un chevalier. Le casque des chevaliers (qui figure encore dans les ornements extérieurs) enveloppait progressivement la face: le nez devient protégé par un nasal, la coiffe du haubert (qui protège la tête et le cou) tend à couvrir le bas du visage, puis le casque est fermé par une ventaille (grille), puis définitivement clos par un mézail (visière mobile).
Pour se faire reconnaître dans les mêlées des batailles et des tournois, les chevaliers prennent alors l'habitude de peindre des figures distinctives sur leurs boucliers (meubles et pièces, ou figures géométriques).
Tournois :
La raison d’être du chevalier est de livrer bataille. La bataille lui permet de prouver sa valeur, à travers ses faits d’armes, et les rançons prélevées sur les vaincus viennent augmenter ses biens matériels.
Au départ, il n’y a pas de différence très grande entre le déroulement d’une bataille et celui d’un tournoi. Dans les deux cas, il s’agit d’une grande mêlée armée organisée sur un champ de bataille entre deux camps, où les participants respectent tout de même certaines règles de savoir-vivre. La différence est dans l’enjeu de la confrontation.
Les tournois se déroulent par temps de paix, pour permettre aux chevaliers de gagner gloire et richesse, et montrer quel est le camp le plus fort et le plus prestigieux, pour l’honneur collectif.
Inversement, les batailles sont organisées en temps de guerre pour montrer quel est le camp le plus fort, par exemple pour trancher qui doit commander sur tel ou tel territoire. Elles permettent aussi aux chevaliers participants de gagner gloire et richesses (et donc il serait stupide de tuer le chevalier adversaire, puisqu’il ne pourrait plus payer de rançon).
Ce qui caractérise l’état de guerre, à cette époque, c’est la chevauchée. Elle consiste à traverser le territoire ennemi en brûlant et massacrant tout sur son passage. La chevauchée n’est pas très dangereuse pour la troupe armée (encore que les manants aient parfois des faux, et la prétention de s’en servir). Elle sert surtout de provocation contre le seigneur des lieux : censé protéger ses terres et ses manants contre les agressions ennemies, il s’en montre incapable, et est donc déshonoré (de plus, comme les récoltes ont été brûlées, il est privé des revenus financiers de ses terres).
Ordre de chevalerie:
Les ordres de chevalerie naissent avec les croisades, autour d'ordres religieux à vocation militaire (ordre du temple, ordre du saint sépulcre, ordre des hospitaliers,…). Comme tous les ordres monastiques, ces ordres peuvent associer des non religieux : l'appartenance à un ordre manifeste son association à une certaine vocation (variable suivant l'ordre), et le prestige de l'ordre rejaillit sur le membre associé.
Les ordres peuvent être souverains. Le plus souvent, ils sont rattachés au pays ou à la maison dynastique qui l'a créé.
Les insignes d'ordre de chevalerie font généralement partie des ornements extérieurs des armoiries. Certains ordres s'inscrivent cependant en chef, dans l'écu du titulaire. Le plus souvent, il s'agit d'un collier d'ordre entourant l'écu. Quand le titulaire est membre de plusieurs ordres, l'ordre le plus prestigieux est placé à l'extérieur.
L'admission dans un ordre fait l'objet d'un acte officiel et enregistré. De ce fait, la représentation d'un collier d'ordre dans des armoiries permet d'identifier le titulaire bien plus précisément que la simple donnée des armes familiales.
Sports et Jeux:
La plupart des sports étaient violents, le sport ayant valeur d'école pour le combat. On attendait des garçons qu'ils puissent tirer à l'arc. Les sports préférés des rois et nobles étaient les chasses et tournois. Le peuple se contentait des combats de coqs et des traques d'ours. On aimait aussi les jeux d'équipe. En telle circonstance, un village entier pouvait parfois participer (comme la soule). Il y avait des règles et des arbitres, et certains jeux ressemblaient souvent à une émeute. On finit d'ailleurs par les interdire légalement.
Les enfants:
Les petits jouaient avec des roues, des toupies, des billes et des poupées. Certains - habitants en bord de mer - construisirent des châteaux de sable sur la plage. Les garçons s'encourageaient aux "jeux de combats" comme les boxes et les luttes.
Les tournois:
L'événement principal de ce jeu d'armes festif était la joute équestre. Un duel à cheval, auquel chaque cavalier essayait de désarçonner son adversaire à l'aide d'une lance épointée. Les tournois étaient particulièrement en vogue. Les chevaliers pouvaient montrer ainsi leur dextérité à monter à cheval et à manier les armes. Mais nombreux chevaliers y furent grièvement blessés ou même tués.
Jeux de société:
Les plus adulés étaient les jeux comme les échecs et le Ludus duodecim scriptorum (sorte de Trictrac). Les échecs servaient d'exercice pour la tactique de la bataille. Les jeux de cartes n'arrivèrent qu'au XVe siècle. Même si les gens travaillaient très longtemps et qu'ils n'avaient pas de congé, ils disposaient relativement de beaucoup de temps libre en raison des nombreux jours de fête et jours fériés religieux. Les jeux de hasard, comme les dés, étaient considérés par l'église comme un péché, mais étaient largement prisés. Les paris aux combats de coqs et semblables combats animaux étaient également d'usage.
Jeux de balle:
Les humains jouaient déjà dans les temps les plus reculés avec des balles. La plupart étaient des jeux religieux. Au Moyen Âge, les balles sont faites de bois, de boyaux ou d'estomacs animaux, ou de cuir rembourré de tissus.
Chasses:
Au XIVe siècle, la chasse était vue plus comme un sport que comme un moyen de se procurer de la viande. Dans les pays densément colonisés comme l'Angleterre, une grande partie des terres non bâties était utilisée par les propriétaires comme chasse gardée. Pour les gens ordinaires, la chasse était interdite; ils ne devaient tuer que les petits animaux. La pêche à la ligne n'était pas regardée comme un sport - le résultat ne relevant moins de bravoure au combat que de ruse. La fauconnerie (même avec des autours) était autant appréciée par les nobles que la chasse au cerf.
La soule :
La soule ou sioule est un jeu ancien, jeu d'équipe se jouant avec un ballon. Ancêtre du football et du rugby, il se rapproche de ce dernier, si ce n'est que les deux équipes ont un même enbut, que leur composition n'a pas de limites définies (à l'origine les équipes étaient constituées de tous les hommes valides de deux villages) et que tous les coups sont permis.